Le respect des gestes barrières et des mesures sanitaires devient, avec la survenue de la forte chaleur, un défi pour les entreprises. Pour leur permettre une sécurité sanitaire qui ne soit pas pénalisée par cette situation, l’INRS a publié quelques recommandations destinées à une meilleure conciliation entre respect des mesures barrières et canicule.
La chaleur, un facteur à nécessairement prendre en compte
L’apparition des premières chaleurs apporte avec elle, dans ce contexte de crise sanitaire, une problématique majeure plus urgente que la préparation à la post-pandémie : comment allier la prévention des risques relatifs aux fortes chaleurs et le respect des précautions destinées à éviter la propagation de la Covid-19 ? Cette problématique amène de nouvelles interrogations. Le port du masque garde-t-il toute son efficacité alors qu’on a chaud et qu’on transpire ? La ventilation dans les bureaux, n’accroit-elle pas le risque de propagation du virus. La climatisation est-elle à éviter ? Cette problématique se corse avec le port obligatoire du masque qui se révèle, au regard des fortes chaleurs, assez contraignant. S’il est vrai qu’il n’existe aucune réglementation relative au travail en période de canicule, l’importance recommandations destinées à assurer aux travailleurs confort et sécurité sanitaire se révèle tout aussi impérieuse.
L’organisation du travail, un modèle à repenser
L’INRS recommande aux entreprises dans un premier temps, d’éviter autant que possible une longue exposition de leurs salariés au soleil. Elles pourront au besoin, continue la haute institution sanitaire, opter pour une répartition rotative des tâches en cas d’existence de zones de travail moins exposées. Il leur est également conseillé d’accorder des pauses plus fréquentes et plus longues aux travailleurs, leur permettant par ce biais de se réhydrater plus souvent. Les entreprises gagneront également à réaménager les heures de travail afin qu’elles couvrent les moments les moins chauds de la journée.
Au sujet des masques, l’INRS fait dépendre le port obligatoire du masque du respect de la distanciation physique. Les entreprises ont ainsi la latitude de limiter son port obligatoire au strict nécessaire. Les travailleurs devront pour un meilleur confort, utiliser de préférence des masques dotés de soupapes d’expiration et respirer par le nez plutôt que par la bouche pour éviter que le masque ne se remplisse d’humidité et ne devienne plus chaud. Il leur est également recommandé de s’assurer régulièrement qu’ils arrivent à respirer sans grande difficulté avec leurs masques pour les remplacer au plus vite si besoin est.