Le Contrat collectif de responsabilité décennale (CCRD) pour alléger les coûts de garantie des constructions
Dans un marché public de construction, les constructeurs sont tenus de souscrire une assurance à titre personnel pour garantir les risques rattachés aux travaux. En référence à la loi Spinetta de 1978 les assureurs de RC décennale doivent supporter les montants de toutes les réparations pour chacun des constructeurs avec lesquels ils ont un lien contractuel. Mais cette disposition implique un engagement ainsi que des coûts trop importants pour les constructions au profit des assureurs. C’est pourquoi une nouvelle législation a été mise en place au travers du décret n°2008-1466 du 22 décembre 2008, offrant la possibilité aux constructeurs de conclure un contrat collectif de responsabilité décennale (CCRD), en dehors des contrats de responsabilité décennale auxquels ils souscrivent d’habitude.
Les parties garanties par le CCRD
Le Contrat collectif de responsabilité décennale est généralement passé par le maître d’ouvrage en sa qualité de titulaire responsable du projet et également en référence à la réglementation concernant l’acquisition de garanties dommages-ouvrages. Toutefois, son cocontractant ou un mandataire peuvent aussi souscrire au CCRD. Ce dernier offre une couverture à chaque entité prenant part aux travaux de construction, jusqu’aux sous-traitants. L’assureur ne dispose d’aucun recours contre eux. Mais le contrat étant de second ordre, il appartient à chaque intervenant de s’assurer d’être couvert.
Au cas où l’un d’entre eux ne l’est pas pas, il a la possibilité de déposer une requête auprès de son assureur personnel pour la révision à la hausse du montant des réparations qui ne doit toutefois pas excéder 150 millions d’euros hors habitation.
L'assureur accordant le CCRD peut avoir des exigences concernant les assurances de responsabilité décennale constituant la "première ligne", notamment l’imposition d’une somme minimale garantie : le seuil de déclenchement.