Le 13/11/2013

Depuis de nombreuses années, les marchés publics sont phagocytés par les grosses entreprises qui monopolisent les chantiers laissant à peine quelques miettes aux entrepreneurs locaux. Il est d'ailleurs souvent difficile pour ces derniers de répondre aux appels d'offres qui sont d'une trop grande complexité administrative.

C'est dans ce sens que les entreprises de L'Aisne (02) se sont mises en colère pour dénoncer la position dominante des grandes entreprises du bâtiment sur le secteur des marchés publics. Certains se déclarent totalement démotivés et avouent même ne plus chercher de chantiers d'envergure dans l'Aisne. Ils se trouvent dans l'obligation d'envoyer leurs équipes travailler dans la région parisienne faute d'obtenir des chantiers locaux.

Le président de la confédération de l'artisanat et des petites entreprises (la Capeb) tempère ces propos en soulignant que la plupart des chantiers est par nature inaccessible aux petites entreprises qui n'ont hélas pas les moyens humains ou techniques de les réaliser.
Les entrepreneurs de l'Aisne demandent à ce que les appels d'offres évoluent dans la forme pour favoriser les entrepreneurs du cru. Ils demandent à ce que les collectivités jouent le jeu de la proximité et ils lancent quelques pistes de travail intéressantes. Ils parlent notamment d'intégrer une condition environnementale aux appels d'offres pour favoriser les entreprises locales car elles auront moins de kilomètres à parcourir.
La fédération du bâtiment conclue que la solution est certainement de répondre collectivement aux appels d'offres en créant un regroupement d'artisans qui est un gage de fiabilité pour les pouvoirs publics.

Pour aller plus loin :
- Entreprises franciliennes, répondez en groupement d'entreprises avec la CGPME
- Posez vos questions sur les marchés publics, nous y répondons
- Construire un mémoire technique de qualité