Le neuvième rapport annuel rendu par l’Observatoire des PME, relatif à l’évolution des PME et des ETI (entreprises de taille intermédiaire), met en lumière la forte présence des PME dans les marchés publics, et plus particulièrement dans ceux des collectivités locales ainsi que le dynamisme de l’innovation.
En 2012, les PME ont réalisé un chiffre d’affaires global de 616 milliards d’euros, avec une augmentation de leurs exportations presque deux fois supérieure à celle de l’ensemble des exportations françaises : les exportations réalisées par les PME ont en effet augmenté de 6%, tandis que la croissance des exportations globales de la France n’a été que de 3,4%.
Au sein de l’activité des PME, les marchés publics représentent une part non négligeable. En effet, près des deux tiers des marchés publics locaux (61%) sont attribués aux PME et aux ETI, et presque la moitié des marchés publics étatiques (43%) sont remportés par ces entreprises. Lorsque l’on sait que les marchés publics représentaient en 2011 un volume de 100 milliards d’Euros, on ne peut que constater que l’importance pour les PME de travailler avec les pouvoirs publics, tant locaux qu’étatiques. En outre, l’attribution d’un grand nombre de marchés publics par les collectivités locales à des PME permet de renforcer le développement territorial régional, puisque ces marchés profitent à 41% à des entreprises locales.
Pour autant, de fortes inégalités sont encore bien visibles sur la carte régionale de l’emploi des PME. En effet, plus de la moitié des salariés de PME (54%) travaillent dans seulement cinq régions (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes, Pays de la Loire, Nord–Pas-de-Calais). En outre, cette vivacité des marchés publics locaux ne permet pas d’enrayer les défaillances d’entreprises qui ont augmenté dans la quasi-totalité des régions : plus de 20% en Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Corse et Haute-Normandie ; plus de 10% en Languedoc-Roussillon, Lorraine, Midi-Pyrénées, Picardie, Pays de la Loire et Rhône-Alpes. Seules deux régions échappent à ce constat, la Franche-Comté et la Bretagne qui ont vu les dépôts de bilan baisser respectivement de 9% et de 2%.