Avec le développement des villes, de nouveaux défis à relever voient le jour. Alors que cette concentration urbaine booste la visibilité de certaines zones, elle engendre pour d’autres un déficit d’attractivité. Face à tous ces mouvements de transformation s’est dressée une stratégie de taille : la Smart City. En voici les implications en marchés publics.
Smart City : un mouvement qui va bien au-delà du cadre de la numérisation des services publics
Les enjeux de la Smart City dépassent ceux de la simple dématérialisation des marchés publics ou de la digitalisation des services publics. Ils sont liés à des problématiques complexes telles que la sécurité tant physique que digitale, l’insertion sociale ou encore la performance environnementale, ce qui engage à de nombreuses transformations présentes et avenirs et à l’émergence de nouveaux modèles économiques ainsi qu’à celle d’entreprises dites innovantes. Ceci pose la question de la viabilité des nouveaux modèles économiques pressentis et de la pérennité des solutions proposées par les entreprises dites innovantes. Il est, à ce propos, établi que l’avènement de ce nouvel environnement économique appelle à d’importants changements. Ainsi donc, alors que l’achat de produits standardisés était le modèle le plus courant, on passe à l’achat de produits complexes avec une nécessaire variation d’approche. Les achats qui se faisaient en propre ou via des centrales de référencement sont désormais à faire de préférence via des centrales d’achat.
Quelles sont les voies de financement préférables dans ce nouvel environnement économique ?
S’il est vrai que l’on peut prévoir sur de nombreuses années ou de nombreuses décennies, l’amortissement de nombreux équipements urbains, tel n’est pas le cas du mobilier urbain connecté, un bien à valeur résiduelle faible appelé à évoluer au gré des besoins et donc plus imprévisible. Les collectivités, pour faire face à ce côté imprévisible de la digitalisation, ont commencé, quoique de façon timide, à avoir recours à des alternatives à l’investissement-amortissement. Faire le choix d’amortir des biens à valeur résiduelle faible ou nulle est bien discutable. Et l’arrivée rapide de ces sortes de produits sur le marché devrait orienter les collectivités à s’orienter vers des solutions comme le paiement locatif ou le paiement à l’usage. Il y a à signaler que l’UGAP a déjà collaboré sur plus de 3,5 M€ de projets financement locatif avec des collectivités et fait un travail de profondeur sur les offres en Smart City, une chose qui devrait donner de l’assurance aux collectivités quant à la viabilité de la Smart City et de la digitalisation qu’elle entraîne inéluctablement.