En ces temps de crise économique et financière, la France emboîte le pas de ses voisins européens et se met à la recherche des postes de dépenses de l'État sur lesquels des économies peuvent être faites.
Si la France veut éviter le sort des Etats tels que la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie ou Chypre, elle se doit de diminuer de toute urgence le montant des dépenses publiques et donc le volume de publication de ses marchés publics.
Le ministre des Finances a annoncé cette semaine une réorganisation des achats publics visant à réduire les dépenses et dégager une ressource de plus de 2 milliards d'euros d'ici 2015.
L'objectif est diffusé au sein de tous les ministères et administrations diverses : au niveau central comme au niveau décentralisé.
L'ancien ministre du Budget démissionnaire en avait précisé les modalités : le but de la démarche est de normaliser les achats pour économiser des ressources et gérer en bonne administration le budget de l'Etat tout en favorisant l'octroi des marchés publics aux entreprises innovantes.
Le service des achats de l'État s'illustre aussi bien au sein des administrations de l'État que dans les établissements publics. Il est recommandé aux divers services de faire application des règles de mise en concurrence des prestataires de services. Cette rigueur budgétaire a été insufflée par la position de la Cour des comptes qui a pointé du doigt les dysfonctionnements et les postes de dépenses à redéfinir pour réduire les dépenses publiques.
Plusieurs domaines ont concrètement été visés par une gestion incorrecte ou inadaptée à la crise de leur budget. C'est notamment le cas des services du ministère de la Défense qui ne développerait pas suffisamment la mise en concurrence des prestataires et qui engagerait des chantiers sur une trop longue période. La SNCF, société au sein de laquelle l'Etat possède une part des actions, aurait des dépenses de fonctionnement manifestement excessives dans le domaine de la communication par exemple.
Selon l'Observatoire économique des achats publics, le nombre de marchés publics a augmenté de 31 % entre 2010 et 2011 ; c'est dire à quel point le potentiel de réduction des dépenses publiques n'est pas négligeable
Pour aller plus loin :
- Rédiger un mémoire technique impactant
- Les seuils de publication au BOAMP
- Répondre efficacement à plusieurs à un marché public
Vers une professionnalisation des achats de l'Etat
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